Votre enfant est maintenant en âge de postuler pour des emplois étudiants? Comme de plus en plus de jeunes, il est tenté de concilier un emploi avec ses études? Comme parent, vous vous demandez si vous devez l’encourager à se trouver un emploi étudiant ou plutôt le persuader de se concentrer sur ses études. Vous avez raison de vous questionner.
Prenez connaissance de la loi 19 qui encadre le travail des jeunes de moins de 16 ans : Aide-Mémoire.
Les avantages et désavantages d’un emploi étudiant
La conciliation études-travail peut avoir plusieurs avantages pour votre enfant, comme :
- Lui permettre de se familiariser avec le marché de l’emploi;
- Mieux définir ses aspirations scolaires et professionnelles;
- Acquérir des compétences;
- Développer son autonomie et son sens des responsabilités;
- Fournir les fonds nécessaires pour des études supérieures.
D’un autre côté, le cumul d’activités, dont un emploi pendant les études, peut nuire à la réussite éducative de certains jeunes, surtout jumelé à d’autres facteurs de décrochage scolaire.
Notons que certaines périodes de l’année sont plus critiques dans la conciliation études-travail:
- Prenons par exemple la fin de l’année scolaire qui concorde avec les besoins accrus de plusieurs employeurs en périodes estivales.
- Le temps des fêtes et les besoins dans le commerce de détail en sont un autre exemple.
Comment savoir si un emploi sera bénéfique ou non :
Quelques statistiques sur les étudiants-employés au Québec
Il est tout à fait naturel que votre enfant démontre un intérêt envers emploi étudiant à temps partiel. Au Québec, 40 % des étudiants québécois à temps plein de 14-25 ans occupent un emploi rémunéré. En moyenne, ils travaillent 15 heures par semaine. Environ la moitié de ceux-ci travaillent 15 heures ou plus par semaine. Chez les 15-19 ans, 6 % travaillent plus de 25 heures, alors que c’est 14 % chez les 20-24 ans.
Prioriser un emploi étudiant de moins de 15 heures par semaine
Les recherches démontrent que l’effet négatif d’un emploi étudiant rémunéré est plus faible chez les étudiants qui travaillent moins de 15 heures par semaine. Encore plus probant, les étudiants qui travaillent moins de 15 heures par semaine auraient de meilleurs résultats et décrocheraient moins que ceux qui ne travaillent pas du tout. Cependant, pour les étudiants qui travaillent plus de 15 heures, l’effet négatif est plus important et encore plus pour ceux qui travaillent plus de 30 heures.
Attention, même si le fait de travailler peut avoir un impact sur la réussite éducative, il se peut que la décision de travailler soit motivée par un désintérêt envers l’école ou de faibles résultats scolaires. Autrement dit, si le travail a un impact sur l’engagement scolaire, l’engagement scolaire a aussi un impact sur la décision de travailler. Ainsi, si votre ado désire travailler, vous pouvez tenter de valider si ces raisons sont légitimes et vous assurez que sa décision ne découle pas d’un manque de motivation à l’école. |
Comment aider votre enfant à concilier études-travail :
Au Québec, plusieurs programmes de conciliation études-travail ont été mis en place. Ainsi, dans un premier temps, vous pouvez diriger votre enfant vers des employeurs qui mettent les études de leurs étudiants-employés au premier plan.
Dans un second temps, tenez-vous également informé pour être en mesure de conseiller votre enfant en cas de déséquilibre entre ses études et son emploi :
- du nombre d’heures travaillées;
- de la charge des travaux scolaires;
- des résultats scolaires obtenus;
- des périodes d’examens et de fin de session;
- des pratiques de l’employeur face à la conciliation études-travail;
- des signes de stress ou de fatigue manifestés;
- de la façon dont votre jeune gère son budget.
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Ensuite, vous pouvez aider votre jeune en l’éduquant face à la surconsommation. Plus votre enfant aura le désir de s’acheter des choses, plus il aura besoin de travailler. Vous pouvez ainsi guider votre jeune dans ses choix et amenez-le à se questionner pour garder un équilibre entre son emploi et ses études.
Faites un petit exercice avec votre enfant. Calculez avec lui combien d’heures de travail représentent des achats qu’il fait fréquemment ou qu’il prévoit faire par exemple des repas au restaurant, des vêtements, un cellulaire, etc. Il risque d’être surpris et de réfléchir davantage avant d’acheter. |
Finalement, si vous valorisez les efforts de votre enfant à l’école et que vous croyez en sa réussite, il aura davantage envie de s’investir dans ses études et s’il se trouve un emploi, il ne voudra pas que ce soit au détriment de sa réussite éducative.